Le site d'implantation
Le parc éolien, dont les travaux vont débuter en septembre 2024, se trouve sur le territoire de la Roche aux Fées, au sud-est de l’Ille-et-Vilaine.
A cheval sur les communes de Coësmes et Martigné-Ferchaud, près du lieu-dit « Le Bois Guy », il comprend une éolienne sur la commune de Coësmes et 3 éoliennes sur la commune de Martigné-Ferchaud.
Une implantation respectueuse de son environnement
Cette implantation permet de limiter les chemins en réalisant l’essentiel des accès à partir du Sud afin de préserver les haies bocagères au nord, de limiter le trafic pendant la phase de construction sur la zone nord plus habitée et de réduire l’emprise sur les zones humides.
Une nécessaire concertation
Dans tout projet de développement local, il est important de réunir tous les acteurs.
Soucieuse de rassembler tous les propriétaires, Féeole a défini des modalités de participation innovantes qui passent par :
La mutualisation définie entre
les propriétaires recevant une éolienne sur leur parcelle et les autres
Partage égalitaire de l’indemnisation entre l’agriculteur exploitant et le propriétaire pour la parcelle d’implantation de chaque éolienne.
Sur les 36 propriétaires et agriculteurs que comprend la zone la moitié a adhéré et plusieurs d’entre eux se sont engagés aux côtés de Féeole pour financer le développement du parc éolien.
Mise en place d'un Comité de suivi
Allant au-delà des obligations légales imposées par la Préfecture dans le cadre de son Arrêté autorisant la réalisation du parc en date du 17 juin 2018, Féeole s’est engagée à mettre en place un Comité de suivi composé de :
1 élu représentant chacune des 4 communes,
4 représentants de Féeole,
4 riverains,
1 agriculteur.
Ce Comité de suivi permet de fluidifier la communication avec les riverains et les agriculteurs. L’implication de chacun dans ce comité permet l’échange avec les riverains.
Ainsi, des études complémentaires ont été mises en place en ce sens. Elles apportent des éléments de réponses aux riverains et permettent un suivi avant, pendant et après la mise en service des éoliennes.
Les études
Tout développement de projet éolien passe nécessairement par des études d’impact pour fonder la décision de la localisation et prévenir :
d’éventuelles atteintes sur le paysage et le patrimoine avec la prise en compte des enjeux environnementaux locaux,
la qualité de vie des riverains autour d’un débat social enrichi.
Une première étape a consisté à faire un état des lieux sur la zone d’implantation. Des mesures ont permis de déterminer la situation actuelle et faire des hypothèses avec l’implantation des machines.
Les conséquences sur l’environnement immédiat et plus éloigné ont été évaluées et lorsque cela a été nécessaire, des mesures compensatoires ont été mises en place.
Étude sur la faune et la flore
Cette étude s’est déroulée sur un an, en quatre phases, par saisons.
Elle s’étend sur 3 zones :
La première zone est celle définie par les emprises du projet,
La seconde zone correspond à un périmètre rapproché de 3 kilomètres de rayon autour de la zone d’implantation,
La troisième zone correspond à un périmètre étendu de 10 kilomètres de rayon autour de la zone d’implantation.
Les objectifs de l’étude de la faune et de la flore sont multiples. Il s’agit :
D’évaluer la richesse patrimoniale du site,
De comprendre les interactions et la dynamique au sein de cette richesse patrimoniale,
De cibler les enjeux en termes de conservation, les secteurs sensibles en termes de réservoir de diversité biologique, zones de ressources, zones de reproduction, couloirs préférentiels de déplacements,
D’établir les impacts prévisibles, temporaires et permanents, réversibles et irréversibles du projet sur le fonctionnement écologique des populations, dans le but de proposer des mesures réductrices, compensatoires et/ou correctrices adaptées.
Le contexte environnemental de l’étude s’est révélé favorable pour le projet, attestant de la compatibilité entre la faune, la flore et l’éolien.
Étude acoustique
La construction et l’exploitation d’un parc éolien répond à une réglementation très stricte en termes d’acoustique. La prescription règlementaire impose une distance minimale de 500 m entre les éoliennes et les habitations. Les éoliennes de Féeole répondront à cette prescription.
Le bruit éventuellement perçu se limitera au bruit aérodynamique.
A titre indicatif, les critères à respecter sont :
Un critère d’émergence globale avec des valeurs limites de 5 dB(A) de jour (7h-22h) et 3 dB(A) de nuit (22h-7h),
Un critère d’émergence spectrale, applicable uniquement à l’intérieur de pièces principales de logements d’habitation, avec des valeurs limites à 7 dB pour les bandes d’octaves 125 Hz et 250 Hz, et à 5 dB pour les bandes d’octaves 500Hz à 4 kHz.
L’étude d’impact acoustique, réalisée par Erea Ingenierie, a permis de mesurer le bruit ambiant sur les lieux d’habitation les plus proches afin de conserver et maintenir la qualité de vie des riverains qui habitent à proximité.
Étude paysagère & patrimoniale
Étant donné la hauteur, l’envergure et la couleur des éoliennes qui impactent visuellement, l’étude du paysage et du patrimoine a permis d’analyser l’ensemble des composantes paysagères et a déterminé les capacités et les modalités d’accueil des éoliennes dans le paysage.
L’étude a porté sur trois aires d’étude, avec :
La zone rapprochée sur un rayon de 3 kilomètres autour du projet. C’est aussi l’aire d’étude des perceptions visuelles et sociales du « paysage quotidien » depuis les espaces habités et fréquentés proches de la zone d’étude du projet.
La zone intermédiaire, sur un rayon de 10 kilomètres, a permis d’étudier les structures paysagères. Dans cette aire d’étude, la plus grande partie du travail de composition paysagère est réalisée afin de comprendre le fonctionnement visuel de la structure paysagère concernée.
L’étude de la zone éloignée, sur un rayon de 20 kilomètres, a permis de localiser le projet dans son environnement large, en relation avec des éléments d’importance nationale ou régionale, comme par exemple des sites et monuments.
A cette échelle, il s’agit de montrer les «inter-visibilités» avec les monuments historiques avec les autres éléments de patrimoine non protégés, les autres parcs éoliens construits ainsi que les lieux de fréquentation et les grands axes de déplacement (zones habitées, lignes à grande vitesse, autoroutes, chemins de grande randonnée, points touristiques importants, panoramas, etc.).
Cette étude, menée par AEPE Gingko, a permis de s’assurer que l’implantation prévue s’inscrivait intelligemment dans les différentes composantes paysagères aux échelles immédiates, proches et éloignées.
Étude Géobiologique
Cette étude, facultative, a été plébiscitée par les riverains et les éleveurs.
Le géobiologue a ainsi détecté deux failles géologiques sur la zone d’emprise du projet : des cours d’eau souterrains étant présents à ces endroits.
Dans l’implantation optimale des éoliennes, aucune d’entre elles n’est positionnée sur une des failles.
Étude de mesure du potentiel éolien
L’étude de mesure du potentiel éolien a eu pour objectif de déterminer la quantité et la qualité des vents présents sur la zone d’implantation. Elle a aussi permis de s’assurer de la rentabilité de l’investissement à réaliser.
Un mât de mesure de 84 mètres de hauteur, installé par la société France Acro, a enregistré des données pendant un an pour connaître les vents à toutes les saisons (puissance, disponibilité, orientation…).
Puis la société DEWI a calculé le productible qui correspond à la quantité d’électricité susceptible d’être produite pendant une année.
Le parc du Bois Guy est, selon les professionnels de l’éolien, un excellent gisement de vent.
Le parc de Féeole devrait produire au moins 35 600 MWh d’électricité, soit la consommation de près de 17 000 habitants du territoire, ou 7 000 foyers !
Pour aller plus loin
Lorsque le parc éolien sera mis en service, des études seront également réalisées afin de vérifier l’impact du fonctionnement des éoliennes sur l’environnement et sur les riverains.